La bonté, n’étant pas l’excès
De l’amour, fait souffrir souvent;
Tant de douceur est décevant,
On doute, on soupçonne, on ne sait.
– Ces mots patients, ce besoin
De ne pas nuire à ce qu’on aime
Interloquent les coeurs extrêmes
Qui, pouvant mieux, n’ont pas de soins
Envers l’auguste passion
Qui hait les élans retenus.
– Je songe aux jours où j’ai connu
Ta cruelle abnégation…
Poème de l’amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles